Pauvres piétons !


Un exemple du manque de considération pour les piétons à Arcueil : l’avenue Laplace, dans sa partie supérieure, leur est interdite depuis des mois.

On leur impose un détour conséquent qui pénalise en particulier les usagers du RER. Le résultat est que nombreux sont ceux qui empruntent à leurs risques et périls la chaussée réservée aux véhicules.

Faudra-t-il un accident grave pour que cette anomalie soit corrigée et que les piétons soient traités de façon convenable ? Cette situation est d’autant plus inacceptable que les travaux qui ont conduit à restreindre la circulation sont stoppés depuis la fin de la démolition de la barre il y a plusieurs mois.

De façon plus générale la politique du maire fait peu de cas des piétons et des cyclistes, la circulation automobile est clairement privilégiée : pratiquement aucune piste cyclable malgré l’installation des Vélib’, un aménagement du carrefour de la Vache Noire aberrant, les exemples sont nombreux.


Bien sûr, traiter ces problèmes n'est sans doute pas aussi valorisant (et rentable d'un point de vue électoral...) que les grands projets immobiliers, mais c'est indispensable pour améliorer la vie quotidienne des Arcueillais. Il n'est pas difficile de ménager un passage piétonnier avenue Laplace et cela doit être fait.

Daniel SELLE (octobre 2009)

 

Impôts locaux : augmentation ou pas augmentation ?


Lors de la dernière réunion du conseil municipal la majorité s'est une fois de plus auto-félicitée du fait que depuis 5 ou 6 ans elle a fait en sorte que les impôts locaux n'augmentent pas à Arcueil et a souligné le caractère exceptionnel de cette situation par rapport aux autres communes.

En réalité cette présentation est fallacieuse comme le constate le contribuable en regardant sa feuille d'imposition : les impôts augmentent bel et bien d'une année sur l'autre. Les taux d'imposition fixés par la commune n'ont pas augmenté mais par contre la base de calcul a évolué avec l'inflation.


Alors que l'on paye à Arcueil pratiquement le double de ce que l'on paye à Montrouge, à logement équivalent, il serait scandaleux que la majorité décide d'augmenter les taux, d'autant plus qu'en cette période de crise économique nombreux sont les foyers qui souffrent d'une baisse de leur revenu. Que dirait-on du gouvernement s'il décidait d'augmenter le taux de TVA sur les produits ou le taux de l'impôt sur le revenu ?


Cependant l'inquiétude est présente concernant une baisse éventuelle des ressources de la commune du fait de la crise et certains membres de la majorité municipale ont évoqué en séance la possibilité d'une augmentation des taux l'année prochaine pour faire face aux dépenses. Le Mouvement Démocrate Arcueillais s'oppose à une telle éventualité et appelle à la plus grande rigueur dans la gestion des finances de notre ville.

Daniel SELLE (avril 2009)

 

La France dans l'OTAN : retour vers le futur


La décision est prise et annoncée par N. Sarkozy qui n'a même pas attendu la tenue du débat parlementaire, ce qui montre une fois de plus dans quel état se trouve notre démocratie.

Examinons une par une les principales justifications présentées lors de l'annonce de cette décision présidentielle :
Les pays de l'Union Européenne sont en très grande majorité dans l'OTAN (21 sur 27) et la position de la France est une anomalie qu'il faut corriger : cette spécificité de notre pays donnait justement un poids particulier à sa diplomatie notamment à l'égard des pays qui ne font pas partie du "bloc occidental". A ujourd'hui aux yeux de tous la France rentre dans le rang à la grande satisfaction des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.
La France va pouvoir jouer pleinement son rôle au sein de l'OTAN et agir de l'intérieur pour peser sur ses décisions : nul ne peut être dupe, l'OTAN est un instrument de puissance sous le contrôle des Etats-Unis, pourquoi laisseraient-ils à la France davantage de pouvoir que n'en ont les autres membres ?
Cette décision est favorable à la construction d'une défense européenne en permettant de lever les réticences des autres pays quand à l'émergence d'une organisation potentiellement concurrente de celle de l'OTAN : en réalité cette décision est un coup d'arrêt à la construction d'une défense européenne, le Royaume-Uni a déjà déclaré qu'un Etat-Major européen n'avait pas lieu d'exister puisqu'il devait naturellement se fondre dans l'Etat-Major de l'OTAN (qui est sous le contrôle total des U.S.A).


Mais il y a pire. Désormais N. Sarkozy n'aura même plus besoin de se justifier vis-à-vis des Français s'il décide de participer à une nouvelle aventure militaire aux cotés des Etats-Unis ou si par exemple il renforce à nouveau les troupes françaises en Afghanistan. Il lui suffira d'invoquer l'engagement de notre pays au sein de l'OTAN pour faire admettre sa décision à l'opinion publique. Et si c'était le but réellement poursuivi ? Les mois qui viennent nous le diront.


Pour nous consoler de ce qu'il faut bien appeler une humiliation, quelques années après que la France se soit opposée, pratiquement seule, à l'intervention en Irak, nous pouvons toujours espérer que plus tard un personnage historique de la dimension de De Gaulle se révélera pour donner à la France et à l'Europe la place qui leur revient. Nous avons pris nos distances avec l'OTAN une première fois il y a plus de quarante ans, pourquoi pas une deuxième ?

Daniel SELLE (mars 2009)

 

Réforme territoriale : le débat est ouvert


A peine connues, les propositions de la commission Balladur sur la réforme territoriale font monter au créneau les élus de droite et de gauche. Beaucoup craignent de perdre pouvoir et indemnités. Que la France soit empêtrée dans un millefeuille politico-administratif leur importe peu. Seules comptent la gestion de leur carrière et la survie tranquille des appareils politiques qui usent des fonds publics et des emplois « arrangés ».


Selon une étude rapide du texte de la commission et à l’écoute des commentaires sur les pistes de réflexion non écrites, quatre grands types de scénarios se dessinent :
• Fusionner les conseils généraux et les conseils régionaux via une élection commune. A terme, unir les administrations.
• Pratiquer des redécoupages à la carte : réunir les deux Normandie(s), rassembler les deux Savoie(s), regrouper la communauté urbaine de Lyon avec le département du Rhône …
• En finir peu à peu avec les financements croisés : limiter le nombre d' « intervenants locaux » à deux ou (et) obliger le maître d'ouvrage à financer au moins 50 % du projet.
• Affirmer de véritables blocs de compétence : supprimer la clause de compétence générale des conseils généraux et des conseils régionaux ou signer, en début de mandat une convention répartissant les domaines d'attribution de chacun.


Pour le MoDem, et pour l’heure le débat n’est pas clos, il faut dépasser les intérêts partisans et faire plusieurs constats :
- La population a la reconnaissance identitaire de deux échelons, la commune et la région. On est de telle ville et de telle région. Cependant les élus régionaux sont quasiment inconnus du public.
- Il faut une démarche fédératrice pour rassembler les unités territoriales qui ont un souci de dimensions stratégiques.
- Les compétences des départements et des régions sont similaires. Pourtant leurs élus ne se côtoient pas.


Nous mettons en débat plusieurs propositions ou réflexions :
- Fédérer les départements au sein de la région. Les élus proviendraient pour moitié de circonscriptions ayant un sens (les cantons sont obsolètes) par une élection uninominale, et pour moitié de listes régionales élues à la proportionnelle pour refléter la diversité des opinions politiques. Le nombre total d’élus devrait être fortement diminué par rapport au total actuel.
- Les compétences devraient être débattues et hiérarchisées en acceptant des expérimentations locales. Ceci obligera les élus de tendances différentes à travailler ensemble.
- Les communautés d’agglomérations qui pourraient continuer d’exister au sein des régions devraient voir leurs élus issus du suffrage universel (et non désignés par les villes comme aujourd’hui).
- Certaines régions devraient être regroupées ou rapprochées afin d’en diminuer le nombre.


En ayant à l’esprit que les élections européennes et leur enjeu s’inscrivent dans cette dynamique fédératrice, nous aborderons ces questions dans nos rencontres et débats lors de la campagne des européennes.


Dominique JACQUIN

Prague Août 1968. (quarantième anniversaire)

A Prague en janvier 1968, le stalinien Antonin Novotny est mis en minorité et remplacé par Alexandre Dubcek. Le régime installé par un coup d’état communiste en 1948 se libéralise, la censure est abolie et les Tchèques ont désormais le droit de voyager à l'étranger.

Le 21 août 1968 les troupes du Pacte de Varsovie occupent le pays et arrêtent les dirigeants "déviationnistes". Pour protester contre l'invasion soviétique, un étudiant, Jan Palach, se fit brûler vif le 16 janvier 1969 sur la place Venceslas afin d'attirer l'attention des bonnes consciences européennes.

Car à l'international, ce ne furent que de timides protestations. Et la dictature perdura dans toute l’Europe de l’Est pendant vingt ans encore. A quand dans nos villes des noms de rues à la mémoire de celles et ceux qui moururent pour la liberté en Europe ?

D.J. (Août 2008)

Pékin : les Jeux de la honte

Le conseil municipal a voté un vœu appelant le comité international olympique à plus d’exigences envers le régime chinois. Mais c’est en fait au boycott qu’il faudrait appeler. Il est indécent de venir célébrer l’amitié, la paix, « l’esprit olympique », à proximité des camps d’internement et des exécutions sommaires, dans un pays où triomphent l’exploitation de la main d’œuvre, la destruction de l’environnement, la censure, le nationalisme guerrier.

Le CIO, organisme corrompu et opaque, trouve dans le PC chinois un partenaire à son image.

Le capitalisme international en rêvait, les communistes chinois l’ont fait. L’ultra libéralisme côtoie la dictature politique, sans aucune règle sociale ou écologique, avec les expropriations violentes de paysans, les villes rasées, …une économie de grand banditisme sans contrainte.
Les sportifs sont sommés de se taire sous peine de s’exposer à des sanctions. Le faste des cérémonies sera une glorification du totalitarisme qui fait du sport un instrument de propagande. La Chine a gagné et elle est déjà sur le podium. Ces jeux sont une honte.

D.J. (juillet 2008)

Des indemnités pour Tapie, contre les décisions de la justice … un scandale !


Le président du MoDem François Bayrou a dénoncé jeudi "les protections au plus haut niveau" dont a bénéficié Bernard Tapie dans le règlement du litige qui l'opposait au Crédit Lyonnais et le fait qu'on ait "écarté la justice".
Le président du MoDem a réclamé la création d'une commission d'enquête parlementaire "qui accepte d'aller regarder quel est l'enchaînement de décisions qui a conduit à écarter la justice et à la remplacer par des arbitres entre guillemets".
Il a estimé que le tribunal arbitral qui a condamné le CDR (Consortium de réalisation, qui gère le passif du Crédit Lyonnais) à verser 285 millions d'euros à M. Tapie - qui s'estimait floué d'une plus-value importante réalisée par la banque lors de la vente d'Adidas en 1993 - avait été mis en place "pour éviter la décision de justice dont on savait qu'elle serait défavorable à Bernard Tapie".
"On a justement voulu mettre en place des arbitres qui sont des personnes privées, d'ailleurs lourdement dédommagées. Ils vont toucher chacun plus de 300000 euros(...) Pourquoi? Pour éviter la décision de justice dont on savait en raison d'une décision de la Cour de Cassation, qu'elle serait défavorable à Bernard Tapie."

"On donne 45 000 euros pour la mort d’un conjoint victime du cancer de l’amiante. Et pour Tapie, on donne 45 millions d'euros. Mille fois plus. Est-ce que ça ne vous donne pas envie de casser cette espèce d'injustice perpétuelle dans laquelle on vit", s'énerve François Bayrou. Et selon ses calculs, les 285 millions d'euros représentent "la totalité de tous les salaires annuels des 15000 postes d'enseignants français qui vont être supprimés, l'année prochaine" Et si, comme Le Monde l'affirme, ce sont près de 400 millions d'euros qu'il faudra verser à Tapie avec les intérêts, cela représente "l'effacement du déficit de l'hôpital public en France. Et cela excusez-moi, sans décision de justice..."

D.J. (Juillet 2008)


La vérité sur... l'endettement de la ville


Dans son discours lors du premier conseil post-élections municipales, le maire fraichement réélu a déclaré « l'endettement d'Arcueil est le plus faible du Val-de Marne » répondant en cela à l'une des critiques faites au cours de la campagne concernant sa gestion.
La réalité des chiffres est beaucoup moins brillante.

Suivant les données du site du ministère des finances, Arcueil est, par habitant, la 14ème commune la plus endettée du Val-de-Marne sur 48 et, si l'on se limite aux communes de la « même strate », soit 7 communes, Arcueil est la 3ème (à noter que Gentilly est la 1ère) avec 1400 €/habitant pour une moyenne nationale de 907 €/habitant.


Est-il encore nécessaire de rappeler que l'endettement est une menace pour notre avenir et celui de nos enfants? Les partenaires européens de la France critiquent sévèrement son déficit budgétaire et l'explosion de sa dette. Les différentes collectivités doivent contribuer à résoudre ce problème y compris au niveau local. Le budget 2008 de la commune doit être revu pour en retirer le nouvel emprunt prévu cette année. Non seulement c'est possible, mais c'est un premier pas absolument nécessaire vers la réduction de la dette.


( Pour en savoir plus : Le site de Bercy sur les collectivités)

D.S. (Juin 2008)