Vous pouvez retrouver ici les derniers articles des élus du Mouvement Démocrate parus dans "Arcueil Notre Cité".


Mai 2008

« Entre Soleil et Ombre »

Cette année, la commémoration de l’abolition de l’esclavage, le 10 mai, aura une résonance particulière. Un grand nom de la littérature et de la conscience humaine vient de mourir. Aimé Césaire fait partie de ces hommes qui ont fait avancer la liberté, la justice et le droit. Il a non seulement lutté contre le colonialisme mais, aussi et surtout redonné, avec le grand Léopold Sédar Senghor, la fierté à tout un peuple qui à ce moment de l’histoire, dans les années 1930, était considéré comme quantité négligeable. Loin de toute dérive communautariste contre les « blancs », il a au contraire voulu montrer que les noirs, dans son concept de négritude, étaient des citoyens qui devaient être reconnus et être considérés comme des frères. Comme il aimait à le dire « « la liberté : oui, l’égalité : pourquoi pas, la fraternité : on n’y est pas encore ». Il s’agit bien de cela, la fraternité passe par l’acceptation de l’Autre. Etre capable de dire que l’Autre même différent me ressemble. Faire en sorte qu’on ne pourchasse pas un enfant à la sortie de l’école parce que ses parents ont dû faire le choix, souvent douloureux, de quitter leur pays d’origine dans des conditions difficiles. De nombreuses discriminations persistent en France en 2008. Le racisme est loin d’être mort. Dans une société ultra libérale où le culte de l’argent devient roi, où pour quelques contrats juteux on détourne la tête sur la répression (au Tibet comme au Darfour), où l’on s’attaque à tout y compris les droits de la famille en aggravant les inégalités sociales, il est des moments où il faut remettre l’homme au centre de nos préoccupations au-delà des luttes partisanes. C’est cela le sens de notre engagement politique.

Dominique Jacquin / Sarah Ganne-Levy


Juin 2008

Révision de la Constitution

Une révolution de bon sens est de considérer que dans une gestion municipale on peut et on doit faire apparaître au plan local des majorités d'idées qui ne seront pas le décalque stupide des majorités et oppositions nationales. L’idée que la moitié de nos concitoyens est infréquentable même pour les questions du quotidien simplement parce qu'ils n'ont pas la même étiquette que vous est absurde. Il faut que le plus largement possible les sensibilités différentes qui forment une commune soient associées à sa gestion.
Le mono couleur, le mono "partisme", tout le pouvoir aux mêmes, c'est un affaiblissement de la pensée et une perte d’efficacité.
Et ce qui est mauvais localement l’est aussi nationalement.
Le débat actuel sur la constitution doit d’abord affirmer que les citoyens ont un droit égal à être représentés, même s'ils ne sont pas majoritaires dans la vie politique. Or les institutions de la Vème république ne le permettent pas. Le mode électoral aboutit à la soumission et au bipartisme. Des courants d’idées importants (comme Les Verts) ne peuvent exister électoralement qu’au bon vouloir du PS. L’UMP crée ses propres satellites aux ordres du président comme le Nouveau Centre. Le MoDem paie son indépendance et avec 18% des électeurs aux présidentielles François Bayrou ne compte que quatre députés MoDem sur 627.
Ces institutions qui poussent à la cour, à l'abus de pouvoir, accentuent les défauts naturels des hommes en ne mettant aucun frein à l'exercice personnel du pouvoir.
Il est nécessaire d’introduire la proportionnelle dans les élections.
Ce sont les propositions que François Bayrou fera dans les jours qui viennent avec la volonté de légiférer également sur le statut des médias et la garantie de l’indépendance des journalistes.

Dominique Jacquin / Sarah Ganne-Levy

 

Juillet 2008

Pour une police municipale de proximité

« J'étais assis sur la pelouse sur le toit du centre commercial avec des potes de lycée lorsque deux types sont venus nous voir en scooter. Ils sont restés un quart d'heure pour essayer de nous vendre du shit, et ont fini par partir quand ils ont vu qu'on ne serait pas de bons clients. »


Nouvel espace, nouveau deal ...

Chaque jour nous sommes témoins des soucis rencontrés par de nombreux habitants en raison d’une délinquance organisée qui prend possession de notre territoire.
On constate un manque de respect qui se traduit par du bruit, des insultes, des intimidations, avec des comportements à risque en voiture ou moto tandis que se développe le commerce des stupéfiants (500kgs de cannabis ont été récemment saisis dans notre ville, ce qui donne une idée de l’importance des enjeux financiers).
A l’occasion de la campagne des municipales nous avons soutenu la création d’une police municipale de proximité. Nous croyons qu’une telle structure est plus à même de connaître et de suivre les questions de délinquance qu’une police extérieure à la ville, sans lien continu avec les individus ou les familles concernées. Ces deux structures, municipales et nationales, peuvent travailler efficacement de concert. Elles doivent le faire dans le respect qui est dû à tout individu.
Ce sont les quartiers les plus en difficulté qui sont à la merci des délinquants.
La position de la majorité municipale consiste à dire que la ville n’a pas à s’investir dans un domaine qui ne devrait relever que de l’Etat. Pourtant les exemples sont nombreux de domaines où la ville s’investit en complément de l’Etat sans aucune obligation légale : cinéma municipal, centre municipal de santé, soutien scolaire municipal, maison de la solidarité … Sur les questions de sécurité le maire répond prévention, animateurs de rue, médiateurs, … des métiers indispensables et à soutenir mais dont le rôle n’est pas d’être répressif au risque de leur demander de remplir une fonction qui n’est pas la leur.
Nous souhaitons également un travail partenarial avec l’Office HLM pour aboutir à la fermeture de certains espaces propices aux trafics. Les immeubles pourraient avoir des espaces extérieurs « privés » accessibles aux seuls résidents. Et les parkings doivent être réellement sécurisés.
En nous souhaitant un été calme, nous vous adressons nos souhaits de bonnes vacances.

Dominique Jacquin / Sarah Ganne Levy (élus) / Daniel Selle (colistier).


Septembre 2008

CONSTITUTION / TAPIE / DETTE PUBLIQUE / …

Occuper les médias, faire croire qu'il y a encore un débat politique, telle était la stratégie autour d’une réforme constitutionnelle qui ne portait pas sur les éléments essentiels : la représentativité du parlement avec une part de proportionnelle, le rôle des élus, les rapports entre les politiques et les médias. Le parlement restera donc une chambre d'enregistrement dans un système de soumission au président de la république qui décide des investitures et donc de la carrière des uns et des autres. Car en politique on parle beaucoup de ses indemnités (vive le cumul des mandats, y compris locaux), de ses points retraite, de ses divers avantages (voiture, logement, téléphone, et autres gratuités) et moins de refaire le monde. Ministre sous Mitterrand et rentier sous Sarkozy, à gauche ou à droite selon la bourse, Tapie est le prototype de cette dérive. Au parlement la politique française est divisée entre les “riches de droite” et les “riches de gauche”.
Notre démocratie s'enlise dans la cooptation, la pensée unique et l’utilisation de l’argent public au bénéfice d’une minorité. Quant à l'administration elle s'empêtre dans un mille-feuille (municipalités, communautés d'agglomérations, départements, régions, syndicats intercommunaux, etc. …) de plus en plus coûteux... et inefficace.
Les médias n'auront jamais été autant proches du pouvoir exécutif, soutiens fidèles puisque leurs propriétaires (Bouygues, Lagardère, …) vivent des marchés publics.
La dette publique croit chaque jour (plus de 1200 milliards d'euros) et gauche comme droite ne donnent pas les éléments du débat, chacun restant sur des positions théoriques (l'état providence ou le libre échange).
Avec vous le Mouvement Démocrate s'engage pour rendre à la politique de l'honnêteté et de l'efficacité, pour sortir des clans, pour établir les conditions d'une alternative humaniste, solidaire et responsable. A suivre …
Dominique Jacquin / Sarah Ganne-Levy

 

 

Novembre 2008

Une proposition nationale : Le Bouclier Social
La crise financière dont les banquiers, la haute administration et les politiques sont responsables risque d'engendrer chômage et faillites. Il faut pour les salariés, les artisans, les commerçants un BOUCLIER SOCIAL qui les préserve des licenciements abusifs et des saisies. Cette crise qui est aussi d'ordre moral appelle d'autres méthodes de gestion et de rémunération ainsi qu’un rôle accru de l'Etat dans le contrôle des politiques financières qui doivent soutenir l’investissement productif et non la spéculation.

Deux propositions locales :
La simplification des déplacements dans la ville pour tous les usagers (vélos, voitures, piétons) avec une réelle interconnexion entre tous les quartiers. Avec l'arrivée du vélib de nouvelles pistes cyclables devraient être créées avec le souci que les cyclistes puissent accéder aux commerces et se garer facilement.
La fermeture de certains espaces au pied des immeubles collectifs “la résidentialisation” à l'image de ce qui a été fait par la société "Le Foyer pour Tous" en face du Chaperon Vert (face à la station d'essence). Ainsi pas de motos ou de voitures qui traversent, une sécurité pour les enfants, et un meilleur respect de l'environnement qui "appartient" aux locataires. Les passages piétonniers (comme à la Maison des Gardes) qui servent pour les trafics divers, transformés en dépotoirs ou en "crottoirs" doivent être réaménagés ou fermés.


Dominique Jacquin


Décembre 2008

UN PRESIDENT DEMOCRATE : YES WE CAN !
Le monde respire un peu mieux depuis la victoire de Barack Obama aux élections américaines. Cette élection représente également un message personnel à des centaines de millions d'hommes et de femmes, de garçons et de filles, à la peau noire, qui ont vécu l'expérience de la discrimination. Pour eux, ce n'est pas seulement une grande nouvelle politique, c'est une grande nouvelle humaine, un grand espoir pour leur vie.

NON AU TRAVAIL LE DIMANCHE : YES WEEK-END !
Voulons-nous un monde où chaque heure de chaque jour est consacrée au commerce et aux valeurs marchandes? Voulons-nous toujours plus d’inégalités avec des parachutes dorés et un bouclier fiscal pour les uns, et le chômage, le temps partiel imposé, les bas salaires pour les autres? Voulons-nous la fin des services publics qui garantissent l’égalité des citoyens sur tout le territoire, et comme La Poste, le lien social dans les régions reculées? Voulons-nous une école “à la carte” qui accentuera encore la ségrégation culturelle? Voulons-nous une retraite à 70 ans qui ne tienne pas compte de la pénibilité du travail?


A ces questions nous devons donner en 2009 des réponses européennes, fortes et solidaires. Pour l’heure nous vous souhaitons malgré la crise de bonnes fêtes de fin d’année.


Dominique Jacquin


Janvier 2008

La promesse de l'Europe ne se ramène pas à la concurrence, à la consommation, à l'économie, aux marchandises et au profit. L'Europe doit avoir comme projet de changer la mondialisation dans ses principes, avec un socle commun, une réflexion partagée dans ses valeurs de civilisation et la diversité de ses richesses nationales librement associées. L'Europe doit se proposer un but politique et social, pas administratif, pas technocratique.

L'humanisme que nous défendons c'est l’éducation, la science, la création, la coopération, le mutualisme, c'est le consommateur citoyen organisé, c'est la confiance aux communautés, au local, à la proximité. L'humanisme, c'est prendre au sérieux l'égalité des chances et des droits et la loi qui oblige à tenir la balance égale entre le faible et le fort.

Une économie sociale européenne c’est une société où les services publics sont présents partout, c’est la régulation de la libre entreprise, l’harmonisation de la fiscalité et la fin des paradis fiscaux. C’est la sauvegarde du patrimoine naturel, de l'atmosphère, de l'eau, des espèces. C’est placer l’homme avant le profit.


DANS QUELQUES SEMAINES (LE 7 JUIN) NOUS FERONS LE CHOIX DE COMBATTRE LA CRISE EN CONSTRUISANT UNE EUROPE SOCIALE, HUMANISTE ET DEMOCRATE.


Dominique Jacquin